Mon histoire
Je vous écris aujourd'hui par la main de mon amie Muriel ; car je suis tétraplégique et je ne peux me servir de mes mains.
Je m'appelle Catherine, j'ai 58 ans et je suis tétraplégique depuis 43 ans.
J'avais une passion invétérée, celle des chevaux.
Je travaillais afin de gagner un peu d'argent pour nourrir mes chevaux et les entretenir.
Un jour d'août 1974, je fais une chute de cheval, je me relève et lorsque je me suis relevée la barrière m'est tombée sur la nuque.
De ce jour, je suis restée tétraplégique. Les professionnels de santé ont tout tenté, j'ai souffert, jusqu'à m'implanter des poids afin que ma tête reste en arrière. J'ai commencé par haïr les médecins qui ne pouvaient rien pour mon état puis j'ai dû accepter mon handicap si soudain, moi qui étais pleine de vie et d'un avenir prometteur.
La vie m'a beaucoup affectée mais j'ai toujours su aller de l'avant.
Les années se sont écoulées puis j'ai ressenti le désir d'être "maman”, comme de nombreuses femmes.
Malgré les difficultés physiques que la vie m'a imposée, je garde espoir chaque jour qui passe. Finalement je donne naissance par voie naturelle à une petite fille, Rose, née en 2000.
Je suis dès lors, la plus heureuse des femmes.
Grâce à mon enfant, je tiens le coup et j'ai l'envie de continuer.
Aujourd'hui Rose a 17 ans et en septembre prochain, elle part en FAC de médecine. Je suis tellement fière de cet accomplissement, moi qui me sentais fichue !
Au jour d'aujourd'hui, j'ai besoin d'un nouveau fauteuil car ma vie se résume à : Fauteuil, lit et lit, fauteuil.
Celui que j'ai actuellement n'a plus de freins, puis se renverse à l'avant lorsqu'on m'assoit dedans. Je peux tomber à tout moment et comme vous pourrez imaginer, je n'ai pas l'usage des mains pour réception en cas de chute.
J'ai essayé un prototype à la clinique du positionnement de Lens dans le 62 il y a déjà deux ans mais je ne suis pas en mesure d'y accéder financièrement sans votre aide.
Je suis confinée chez moi car mon ami, le papa de Rose, a lui aussi des soucis de santé (épaule, dos) et j'appelle à la solidarité, qui est mon dernier recours.
Ce fauteuil est pour moi primordial et vital.
Quoi qu'il en soit, je sais que sur cette terre il existe l'humanité.
Et si vous m'accordez un peu de votre temps et vos dons, vous m'apporterez un quotidien meilleur.
En vous remerciant tous à l'avance.
Recevez toute ma gratitude ...